Ils ont fleuri dans nos champs. L'espace de quelques semaines, ils sont là, vaillants. On dirait qu'ils ont été semés. Ils sont la promesse d'une récolte, d'un hiver doux et réconfortant, et préservent les murmures du printemps dernier.
Le défi photo
Amateurs, chevronnés et passionnés, vous avez dégainé votre appareil photo pour capturer nos rouleaux de printemps. On l'avoue, ils ont fière allure ! Merci pour votre participation !
C Ysatis
C Ysatis
Nous rouleaux de printemps vus par les Ecriveurs Mellois
Une photo, un titre pour seule information, les Ecriveurs Mellois ont aiguisé leur plume pour nous offrir des moments de poésie et de magie sur nos ballots de paille et de foin, ces petits riens qui font qu'un paysage ne s'oublie pas.
On les voit au loin dans les champs
ces belles balles rondes si parfumées
faites de foin verdoyant aux teintes violettes
fièrement dressées contre le vent
imperturbables face au soleil couchant
elles ressemblent à des rouleaux de printemps
elles seront une nourriture idéale
pour les nombreux ovins, caprins et bovins
qui peuplent nos jolies campagnes
leur lait transformé en fromage
contribuera encore longtemps
à la renommée de notre belle région
dans de lointaines contrées.
Colette Mesmin
Sont ce vraiment des rouleaux de printemps, des faux nems ?
Ou des pions tombés du ciel par on ne sait quel phénomène
Sur ce tapis jaune on s'imagine pouvoir les pousser du doigt
Pour jouer comme aux billes en grand sur le Plateau Mellois
Ils sont bien alignés régulièrement tous dans le même sens
Les ruraux évidemment savent depuis leur plus tendre enfance
Qu'il s'agit en réalité de réserves en grosses balles de paille
Récoltées sur champs d'orge, de seigle, de triticale ou de blé
Destinées à renouveler la litière ou pour nourrir le bétail
Pour cela il faudra les rentrer après les avoir rassemblées
Au chargeur cela semble un jeu mais en fait quel travail
Que d'efforts dans ce dur labeur dont il a fallu redoubler
Et qui reviendra mais pour ça il faut assurer les semailles
Le paysan verra t-il un jour le bout des rouleaux
De paille, en tout cas on peut lui dire « chapeau »
Et merci à l'artiste pour son travail au round-baller
Il nous réalise du beau « land art » notre moissonneur
Hugues Coutineau
Eté en devenir, les grandes machines ont fait table rase sur les plaines...les ondulantes d’or du printemps, fauchées, ponctuent maintenant le paysage en rouleaux sentinelles… Ils sont posés là, on les voit de loin en passant sur les routes, comme des notes de musique sur une portée invisible…
Christophe Pilard
Qu'ils sont beaux ces ballots de foin !
Minutieusement récoltés sans la main
du faucheur printanier car il fut malin
Il inventa un tracteur et un autre engin
pour confectionner ces gros rouleaux
d'herbes sèches pour nourrir ses animaux.
Ainsi nous avons du bon lait, du fromage
Rendons-lui ce qu'il mérite, un hommage
qui lui permettra de conserver le courage
malgré les embuches et les naufrages
de continuer ce dur mais bel ouvrage.
Annick Copin
Rouleaux de printemps à la Melloise
Dans un beau morceau du bocage mellois, choisissez une jolie prairie naturelle, bien exposée, à l’abri de haies hautes et touffues, qui abritent oiseaux grands et petits, abeilles sauvages, belles couleuvres, écureuils et chauves-souris… Dans cette belle prairie, au printemps, laissez croitre graminées et fleurs (mais évitez les chardons trop épicés). Tôt le matin, tard le soir, laissez passer quelques chevreuils qui apporteront leur fumet. Veillez à laisser tomber quelques belles ondées qui apporteront l’humidité nécessaire. Quand juin est arrivé, surveillez bien la prairie : quand elle commence à dorer, il est temps de la faucher. On peut le faire à la main, avec une faux bien affutée, mais c’est un travail harassant : un tracteur et une faucheuse feront le travail en quelques heures. Laissez sécher quelques jours sous le soleil en retournant le foin avec délicatesse. Il est temps de façonner vos rouleaux à l’aide d’un round baller… Les rouleaux de printemps à la melloise se conservent sans problème et font un excellent fourrage. Laissez ensuite votre prairie reposer : herbes et fleurs vont repousser….
Lisbeth Jane
Ces gros rouleaux parsèment toute la campagne pour nous donner un spectacle éphémère pendant la saison des fenaisons et des moissons. Tout ce travail fait sortir de leurs cachettes toutes sortes d‘insectes et de petits campagnols qui vivent cachés dans toute cette végétation.
Et là « ces gros œufs de tracteurs » deviennent le perchoir idéal pour certains oiseaux rapaces ou autres volatiles qui attendent bien installés sur ce socle végétal, pour surprendre tout ce qui bouge dans cet univers qui s’est ouvert à eux et ainsi attraper leurs proies.
Bientôt ces gros cylindres colorés où pas, disparaîtront du paysage et à nouveau reviendront l‘année suivante pour perpétuer tous ces travaux des champs, qui ont beaucoup évolués si l ‘on repense aux décors de la campagne de notre enfance !
Guy Maryse Vincelot
Il était une fois deux jeunes vaches Normandes venues jouer les touristes dans notre beau Pays Mellois le temps du week-end de l'Ascension.
Guidées par Méli, la meilleure guide de toute la Région Nouvelle-Aquitaine, elles en découvrirent de belles choses, des monuments historiques et d'autres moins historiques mais tout de même remarquables.
Mais le souvenir le plus fort qu'elles en gardèrent, ce fut cette expérience gustative dans un restaurant réputé de la Région, La Dame Nature, où n'étaient servis que des produits locaux et de saison comme ces fameux rouleaux de printemps, suivis en dessert de ces magnifiques chamallow roses et verts tout aussi fabuleux. Une tuerie !
Quand elles se séparèrent de leur amie Méli elles trouvèrent que trois jours ce fut bien court pour découvrir toutes les richesses de ce territoire. C'est sûr elles reviendront...
Fanfan Servant
Mélu, la chèvre blanche de la ville voisine
A dégusté hier un met à s'en lécher les babines.
Il s'agit d'un délicieux rouleau de printemps
À base de luzerne et graminées évidemment.
Mais ce qu' elle a préféré
M'a-t-elle glissé timidement,
Ce sont ces insectes entrelardés
Qui croustillent sous la dent.
Nathalie Violamer